La Mécanique des femmes

La Mécanique des femmes

Louis Calaferte

Language: French

Pages: 87

ISBN: 2:00340291

Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub


En 1963, Louis Calaferte publie Septentrion. Aussitôt interdit, ce livre est réédité en 1984. Pour celui qui l'aborde, sa fulgurance est intacte.

La mécanique des femmes, qu'il nous donne aujourd'hui, est comme la quintessence de Septentrion.
Il y est question, comme le dit précisément le titre, des manifestations sexuelles et érotiques spécifiquement féminines.

Aucun écrivain n'aura jamais comme dans ce texte parlé de 'l'impudeur' et de 'l'obscénité' des femmes, avec une telle précision, un tel détachement, avec autant d'intense crudité.

De cela, comme de Dieu et de la mort, Louis Calaferte ne cesse de nous entretenir. Il le fait d'un point de vue souverain, celui de l'écrivain maître absolu de son style.

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Doit se passer à la distance qu'elle règle. Quelques promeneurs circulent dans les allées mordorées. – C'est ici que je vis. Ce n'est pas très luxueux, mais petit à petit je fais en sorte que ce soit beau. Quand je le peux, j'achète une belle chose, ou on me l'offre. D'une attendrissante dignité. – Un jour, je voudrais habiter une grande, grande maison, remplie d'objets d'art, qu'elle soit belle partout, dans toutes les pièces, j'aime la beauté. Le monde est trop laid. Je me battrai pour.

Les femmes me trouvent mignonne aussi. S'arrêtant. – Devine ? J'ai une culotte ou je n'en ai pas ? – Quand j'aurai bien baisé de tous les côtés, quand je me serai envoyé tous les hommes que je veux, peut-être que j'entrerai au couvent. Tu me vois en sainte Pute ? Là-bas dedans, je serais encore capable de toutes les faire bander. Tu crois qu'il y en a qui n'ont jamais vu une queue ? Si j'en trouvais une jolie, ça me dirait assez de la sucer, ça me changerait des bites. De toute façon, ce.

Je suis une femme, mais, en tant que femme, je veux qu'on me respecte. Une autre gorgée de café. – Qu'on arrête de me dire bite, pine ou queue. La tasse est reposée un peu de guingois sur sa soucoupe. – Que pour une femme on dise chatte, ça, je l'admets. Chatte, je trouve que c'est un mot mignon. En tout cas, ça n'a rien à voir avec bite. L'heure à son poignet. – Vous m'excusez, il faut que j'aille reprendre mon travail. C'est l'heure. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous avoir.

Le tissu de la robe. – Tu vois le petit lacet ? Il n'y a qu'à le tirer par un bout, toute l'ouverture du décolleté se défait d'un coup jusqu'à la taille. Au fond de l'entrée de l'immeuble, la petite fille soulève à deux mains sa robe blanche sur le renflement imberbe de son sexe, fil d'une fente nue. – Je voudrais faire l'amour dans du sang. – Quand j'en ai envie, ça me fait mal là, dans le ventre. Du doigt, elle désigne presque cliniquement l'endroit. Habillée, elle ajuste son corps à.

Le tissu de la robe. – Tu vois le petit lacet ? Il n'y a qu'à le tirer par un bout, toute l'ouverture du décolleté se défait d'un coup jusqu'à la taille. Au fond de l'entrée de l'immeuble, la petite fille soulève à deux mains sa robe blanche sur le renflement imberbe de son sexe, fil d'une fente nue. – Je voudrais faire l'amour dans du sang. – Quand j'en ai envie, ça me fait mal là, dans le ventre. Du doigt, elle désigne presque cliniquement l'endroit. Habillée, elle ajuste son corps à.

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